Notre promenade, Peters, Obin, Chenet allant à Carrefour | Philomé OBIN par Emelie PROPHÈTE
La promenade offerte. Ce chemin si long. Si beau que l’arrivée ne peut-être qu’incertaine, tant il faut s’arrêter pour se laisser pénétrer par chaque brise, s’inquiéter pour l’herbe et l’alignement des arbres.
Pays perdu. Pays recommencé. Pays à la dérive. Il fallait fabriquer une mémoire pour chaque branche, pour chaque oiseau une descendance avant les inondations, avant les longues processions de colère, avant que la mer ne recule.
Pas après pas il faut rallier Carrefour, ou peut-être attendent l’amour, l’amitié et la peine, mais le chemin vaut le voyage.
Le temps n’est pas mort. Pas besoin de le regretter. Il peut s’accommoder aux vies qui le traverse. Il n’est ni trop long ni trop court. Il se laisse emprisonner souvent par les peintres, les poètes.
Peters, Obin et Chenet allant à Carrefour, l’amitié sur des voies différentes, l’amitié qui se raconte en solo pour faire histoire commune et même chemin. Chacun peut marcher comme il le souhaite pour aller à Carrefour, la route est large et le vent vous poussera dans la bonne direction.
Emmelie Prophète, 29/09/2020
Œuvre en couverture
Notre promenade, Peters, Obin et Chenet allant au Carrefour. 18×22.5 pouces. Huile sur aggloméré.
Collection Permanente
© Le Centre d’Art – Roberto STEPHENSON