Régine Cuzin, la commissaire chargée du commissariat de l'exposition ''Vives''
A l’occasion de la journée internationale des droits des femmes, le Centre d’Art vous invite à découvrir ou à redécouvrir Régine Cuzin. Elle a été la commissaire chargée du commissariat de l’exposition ‘’Vives’’.
Madame Cuzin a eu besoin d’environ deux semaines pour jumeler des œuvres de 25 artistes femmes de générations différentes, laissant sous le charme les amateurs d’art qui ont visité l’exposition à la Maison Dufort. A travers ‘’Vives’’, la curatrice d’art a creusé un peu plus dans l’intimité de l’art haïtien, car, Pour la Réunion des musées nationaux/Grand Palais, en 2014-2015, elle a été co-commissaire de l’exposition « Haïti. Deux siècles de création artistique » qui a présenté une soixantaine d’artistes et près de cent-quatre-vingts œuvres anciennes, modernes et contemporaines, dans les Galeries nationales du Grand Palais, à Paris.
Avec des femmes qui jouissent pleinement de leur droit et de leur liberté, nous croyons dans un « avenir durable ».
Biographie de Régine Cuzin
Régine Cuzin est commissaire d’exposition indépendante, spécialiste de la création contemporaine des Outre-mer et éditrice de catalogues d’expositions. Elle a visité de nombreux ateliers d’artistes et collaboré avec des musées, des galeries et des centres d’art de par le monde.
De 1988 à 1992, parallèlement à sa mission au sein de la Galerie Daniel Templon, à Paris et de la Fondation Daniel Templon à Fréjus, elle collabore à l’édition de la Revue Artstudio.
Elle est commissaire de l’exposition « Spinnakers » à la Cité des Sciences et de l’Industrie avec la Fondation Charles Jourdan, de « Grandes Lignes » à la Gare de l’Est, avec la SNCF, et participe à l’organisation de la 1ère Biennale d’art contemporain de Cetinje au Montenegro avec Pontus Hulten et Jean-Hubert Martin.
Adjointe à Monique Faux, conseillère pour les arts plastiques au Groupe central des Villes nouvelles / DRAC Ile-de-France, elle est en charge de la commande publique et du 1% artistique dans l’espace urbain des villes nouvelles de la région parisienne et co-commissaire de l’exposition « L‘art renouvelle la ville », au Musée national des Monuments français, puis à Taiwan et au Japon.
En 1993, elle fonde l’association OCEA – Organisation et conception d’événements artistiques, et conçoit l’exposition « La Route de l’art sur la Route de l’esclave », d’après la nouvelle « La Ligne bleue des Vosges » de Sam Cambio. Inaugurée à la Saline royale d’Arc-et-Senans (Franche-Comté), en 1994, pour commémorer le bicentenaire de la première abolition de l’esclavage avec des artistes ouest-africains, caribéens et français, l’exposition voyage au Brésil, en République dominicaine, en Martinique, en Guadeloupe et en Guyane, de 1996 à 1999.
À l’occasion de cette exposition, elle découvre l’artiste béninois Georges Adéagbo, l’accompagne dans la diffusion de son travail et le conseille pendant 6 ans.
Le 6 janvier 2000, suite à une erreur d’arrimage du container par la compagnie maritime chargée de transporter l’exposition de Guyane à Cuba, « La Route de l’art sur la Route de l’esclave », lors d’une tempête, sombre dans l’Atlantique, en face du golfe de Guinée.
À l’initiative de la Mairie de Paris, elle est commissaire des expositions « Latitudes », un rendez-vous annuel qui présente à l’Hôtel de Ville de Paris, de 2002 à 2009, la création contemporaine d’une centaine d’artistes des Outre-mer : Atlantique, Caraïbe, Amazonie, Pacifique, Océan Indien.
Elle organise les itinérances des « Latitudes » en Guyane, en Nouvelle-Calédonie, à Cuba pour la Xe Biennale de La Havane, au Panama, en Guadeloupe et à Besançon.
Pour la Grande Halle de La Villette, en 2009, elle est conseillère artistique de l’exposition « Kreyol Factory ».
Pour la Réunion des musées nationaux/Grand Palais, en 2014-2015, elle est co-commissaire de l’exposition « Haïti. Deux siècles de création artistique » qui présente une soixantaine d’artistes et près de cent-quatre-vingts œuvres anciennes, modernes et contemporaines, dans les Galeries nationales du Grand Palais, à Paris.
De 2014 à 2018, elle assure la fonction de directrice artistique à L’Artocarpe, Guadeloupe (Association créée par l’artiste Joëlle Ferly).
Depuis 2016, elle anime, avec Corinne Le Neün, le séminaire « Latitudes. À l’endroit des Îles », puis « Latitudes Botanicus » à l’EnsaP-C (École nationale supérieure d’arts de Paris-Cergy).
En avril 2016, elle est nommée Chevalier de l’ordre national du Mérite.
Avec la Ligue des Droits de l’Homme-Guadeloupe et le Festival Monde en Vues (festival international de films des droits humains), elle créé « Images », un programme international de Performances et de Films d’artistes de la Caraïbe et du monde, en octobre 2019, qui se poursuit en 2020-21 en Guadeloupe, à Saint-Martin et en Martinique.
Vingt ans après le naufrage de « La Route de l’art sur la Route de l’esclave », elle travaille avec un artiste à la réalisation d’un film qui sera tourné en Guyane.
Le lundi 17 janvier, Régine Cuzin et l’historienne de l’art belgo-jamaïcaine, Veerle Poupeye, ont vivement animé une causerie autour du «Métier de commissaire d’exposition» aux côtés de la présidente du conseil d’administration du CDA, Michèle Duvivier Pierre-Louis qui a joué le rôle de modératrice. Les deux critiques d’art ont partagé avec le public des connaissances qu’elles ont acquises au cours de leurs longues années d’expérience. La présidente exécutive de la Fondasyon Konesans ak Libète (FOKAL), Mme Pierre-Louis en a profité de l’occasion pour poser la problématique du déficit de Critique d’art en Haïti. Veerle Poupeye croit que le problème concerne presque toute la région caribéenne.