1ère session 2023 : Restitution du cours de photographie
Chaque étudiant du cours a présenté le mardi 23 mai un projet de photographie à travers lequel il aborde un sujet de société. Tania Jean Louis, par exemple, a exposé son travail réalisé sur l’alimentation des étudiants de la Faculté des Sciences Humaines de l’UEH.
Durant cette session, Pierre Michel Jean, animateur du cours, a voulu accompagner les participants pour mener à bien un projet de photos. Soit artistique ou documentaire. Certains des projets présentés le mardi 23 mai lors de la restitution du cours, ont interpellé le public. « Je savais que les étudiants, ceux de l’Université d’État d’Haïti en particulier, avaient des difficultés à se nourrir, mais je ne pensais pas que c’était aussi grave », a confié une élève de philo, observant les photos de Tania Jean Louis exposées. Ces photos représentent le panorama des éléments nutritifs des étudiants de la Facultés des Sciences Humaines (FASCH) de l’UEH.
L’augmentation de l’inflation qui a atteint 49.3 % au mois d’avril 2023 et l’insécurité alimentaire affectant 5,6 millions de personnes selon l’ONU n’ont pas épargné les étudiants de la FASCH selon Tania qui intitule son projet « 162 gourdes ». Ce montant est en moyenne ce dont dispose un étudiant pour se nourrir durant une journée selon une enquête qu’elle a menée. Le choix de nutriments avec une telle somme est très restreint. « Un plat chaud peut coûter entre 250 à 500 gourdes. Une boisson même gazeuse coûte entre 75 à 100 gourdes », a-t-elle recueilli. L’étudiant se console avec une paté kòde (chaussons feuilletés avec du poulet, ou du hareng, parfois d’œuf, frits à l’huile chaude), pen ak manba (pain au beurre de cacahuètes).
Tania Jean Louis, en soulevant cette problématique, veut « dénoncer la qualité nutritionnelle des futurs cadres et intellectuels du pays ». Elle souhaite aussi « interpeler et conscientiser les décideurs et les leaders de la société civile ».
Kensley Augustin a choisi d’appuyer sur la sonnette d’alarme pour alerter sur le danger qu’encourent les gens qui habitent les côtes de la rentrée sud de la capitale. « Énormément de gens repoussent la mer pour construire un habitat où se loger », a-t-il voulu aviser dans son projet.
Kensley photographie, à Carrefour, les habitats érigés pratiquement sur la mer. « Les habitants reculent la mer pour construire ces maisons de fortune. Ils les repousse avec des matériaux de récupération, débris, détritus qui sont eux aussi nocifs pour l’environnement », a-t-il ajouté.
7 autres projets de photos ont été aussi exposés.
Les participants ont remis une plaque d’honneur à Pierre Michel Jean, l’animateur du cours. Il s’est distingué par son dévouement à soutenir et assister chaque participant du cours.