Ciné d’Art : le Centre d’Art a accueilli l’avant-première du dernier film d’Arnold Antonin au Centre d’Art
Le Centre d’Art a diffusé ce samedi 25 février le film ‘’Le kitsch sublime et mélancolique de Lionel St Eloi’’ du réalisateur Arnold Antonin. Un court-métrage qui porte sur la vie et l’œuvre de cet artiste pluridisciplinaires.
‘’Le kitsch sublime et mélancolique de Lionel St Eloi’’ est le dernier film du célèbre réalisateur Arnold Antonin. Un film qu’il a réalisé en 2022 avec notamment le soutien du Centre d’Art qui détient dans ses réserves une importante collection des œuvres de Lionel.
Ce film documentaire retrace succinctement le parcours artistique du plasticien. Ses débuts, sa transition de la peinture à la sculpture. Il a mis en lumière un pan du talent artistique de Lionel, jusqu`à présent inconnu du public. Le peintre joue aussi de la guitare et du saxophone.
‘’Le kitsch sublime et mélancolique de Lionel St Eloi’’ aborde aussi l’apport de l’artiste au progrès de sa communauté, notamment Carrefour-feuilles. « Lionel est un récupérateur dans tous les sens. Non seulement il récupère des débris, des déchets pour en faire des œuvres artistiques, il récupère aussi des membres de la société. Beaucoup de gens qui utilisaient des armes blanches sont devenus des sculpteurs. Avec cela, ils gagnent leur vie autrement. Des désœuvrés qui sont devenus des musiciens… », témoigne dans le film l’un de ses fils, se revendiquant comme un élève qui a passé par l’école de Lionel.
Pour le réalisateur qui a intervenu par visioconférence après la diffusion du film, c’est le moins qu’il puisse faire pour honorer cet artiste doté d’un tel talent. « Personne ne peut voir les œuvres de Lionel et rester indifférent. Toutes ses œuvres sont formidables, extraordinaires. Nous pourrions réaliser un film sur chacune d’elles tant elles sont intéressantes et belles », a loué le réalisateur avant d’ajouter que les œuvres de Lionel sont parvenues jusqu’au Pape. « J’ai été dans un hôtel de l’une des Antilles ; j’ai vu une œuvre de Lionel sur une table », a raconté Antonin.
Arnold Antonin a aussi fait le point sur les difficultés rencontrées au cours de la réalisation du film. Il n’était pas facile de réunir les œuvres de l’artiste qui sont éparpillées un peu partout dans le pays. « Toutes bonnes œuvres cinématographiques, documentaires nécessitent de sérieuses recherches. J’ai fait des recherches dans plusieurs collections. Celles du Centre d’Art qui ont été fondamentales, en particulier pour les peintures. J’ai trouvé des œuvres dans les cours de l’ambassade de France en Haïti, dans une usine chez les Ethéard ».
Arnold Antonin a profité d’annoncer que le film sera diffusé à l’étranger prochainement.